Je me souviens de la première fois que j’ai pratiqué la respiration holotropique, c’était il y neuf ans environ. Je suis mort… Pas pour de vrai bien sûr, mais j’ai vraiment fait l’expérience de mourir, dans mon corps et au plus profond de moi. Et dans cette expérience, deux choses m’ont particulièrement frappé.
La première, c’est que malgré le fait que cela semblait tout à fait réel, je n’avais absolument pas peur. En effet, j’avais la conviction que « mourir » était la chose que je connaissais le mieux, que j’avais déjà fait des centaines, des milliers de fois. Je connaissais chaque étape du processus, et je me sentais confiant et léger. Du coup, je pouvais m’ouvrir pleinement à ce qui advenait.
L’autre chose, c’est que plus j’avançais dans le processus, et plus je me sentais… vivant. Terriblement vivant. Et neuf. Et entier, complet.
En cette période où l’on s’apprête à mourir à 2021 pour naître à 2022, où les contractions/convulsions de la société peuvent autant faire penser à l’agonie du mourant qu’aux contractions de la parturiente, il est bon de se rappeler cela, cet entrelacement permanent de la vie et de la mort, cette danse des énergies d’émergence et d’anéantissement. La mort n’est pas une catastrophe ; vouloir vivre sans accepter l’idée même de la mort, sans oser la regarder en face, même un tout petit peu, c’est ça, la catastrophe.
Je nous souhaite, en cette période de fin d’année, d’apprendre à danser avec ces processus de mort/renaissance, de lâcher avec grâce ce qui n’a plus à être, et d’embrasser avec audace ce qui cherche à advenir.
Je vous souhaite une excellente fin d’année!
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