Vous avez probablement déjà entendu parler de la biosphère, concept désignant l’ensemble des organismes vivants et leurs milieux de vie. La biosphère représente cette fine couche de vie, d’une diversité incroyable, entourant l’ensemble de la planète et présentant des liens d’interdépendance systémique à l’échelle globale. Si cette biosphère est née de la physiosphère, en faisant émerger des qualités radicalement nouvelles, elle a elle-même engendré une autre réalité tout aussi différente : la noosphère. Cette dernière représente la sphère portant en elle l’ensemble des activités de conscience (humaine et non humaine) à l’échelle planétaire. Cette noosphère serait donc le substrat d’un appareil psychique global, interconnectant tout ce qui est porteur de conscience, autrement dit l’embryon d’une possible conscience collective planétaire.

Il est intéressant que ce concept de noosphère soit né non pas de milieux ésotériques ou « new age », mais des travaux de deux chercheurs en géologie et géobiochimie à la renommée internationale : le prêtre jésuite Pierre Teilhard de Chardin d’une part, et le chercheur russe Vladimir Vernadski d’autre part. S’ils ont commencé à évoquer ce concept il y a près d’un siècle, il n’a depuis lors que très peu été repris et développé. Pour qui s’intéresse à l’évolution de la conscience vers des états transpersonnel et intégral, cette réalité noosphérique présente pourtant une perspective des plus intéressantes et des plus stimulantes.

Merci à Patrice Van Eersel, journaliste (Libération, Nouvelles Clés) et auteur de plusieurs livres faisant état de recherches aux frontières de la conscience (parmi lesquels « La source noire », « Le cinquième rêve », « Mettre au monde ») pour son excellente introduction à ce concept dans son tout dernier livre : « Noosphère ». Dans un style romancé et accessible, il nous fait notamment découvrir comment ces deux chercheurs en géologie en sont arrivés à évoquer la noosphère, et en quoi ce concept est d’une actualité brûlante. Une lecture réjouissante, revigorante et instructive !

Et parce que l’établissement d’une conscience planétaire commence nécessairement par une saine conscience de soi et de l’autre, et que cela ne peut exister sans une capacité fondamentale d’écoute, je propose régulièrement des formations à l’écoute profonde et intégrale, ouvertes non seulement aux thérapeutes et praticiens de la relation d’aide mais aussi à toute personne intéressée à affiner ses compétences dans ce domaine. La prochaine session a lieu dans deux semaines à Genève. Il reste quelques places, peut-être la vôtre ?! 🙂

Je vous souhaite un excellent automne !

Johann